L’Opération
Elle dure entre 1 heure et 1 heure
30.
Elle est pratiquée sous rachianesthésie (spinale), ou sous
anesthésie générale, souvent complétée
par un bloc crural, avec cathéter laissé en place un ou
deux jours pour l’analgésie post-opératoire. Un récupérateur
de sang (cell saver) est souvent utilisé.
Sur le patient en décubitus dorsal, l’incision dans notre
expérience est antéro-externe, avec passage entre moyen
fessier et vaste externe, sans incision musculaire ni trochantérotomie
; selon les cas, la longueur de l’incision peut être réduite,
de type ‘ mini-open’ d’environ 7 cm.
Après résection capsulaire, la tête
fémorale est enlevée au moyen d’une scie électrique
sur le col fémoral, à un niveau correspondant au calcul
sur calque pré-opératoire pour restaurer la longueur exact
du membre inférieur.
|
 |
 |
La
préparation du cotyle est le premier
temps osseux : à l’aide d’une
fraise hémisphérique de taille croissante,
on résèque le cartilage restant, jusqu’à l’os
sous-chondral, en redonnant une forme hémisphérique
au cotyle osseux ; la dernière taille de la
fraise correspond généralement (ou à une
taille de deux millimètres au-dessous) à la
taille de la prothèse définitive de
cotyle ; cette dernière, après essais,
doit s’impacter en force, comme un ‘ bouton-pression’,
de manière parfaite sur le cotyle osseux,
l’épousant, reposant sur son arrière-fond,
et affleurant ses bords. Cette fixation peut-être
complétée par des vis intra-articulaires,
dirigées généralement vers le
toit du cotyle. L’insert articulaire est alors
mis en place par clippage.
|
|
 |
|
La préparation du fémur commence
après avoir luxé le fémur, rendue possible par
la désinsertion de la capsule postérieure, et parfois,
en cas de rétraction, le relâchement des pelvis-trochantériens.
Des râpes fémorales de tailles croissantes sont utilisées
: elles ont la particularité d’avoir le même design
que la prothèse fémorale définitive. Elles permettent
de modeler progressivement le canal médullaire spongieux du
fémur supérieur, jusqu’à recevoir la taille
exacte de la prothèse fémorale définitive, s’encastrant
par impaction contre l’os sous-chondral et une mince couche
d’os spongieux ‘ dur’ du fémur. |

|
La prothèse fémorale
définitive est mise en place.  |
La tête fémorale,
après essais des longueurs, est ensuite impactée sur
le col de la prothèse fémorale, par un système
de cône morse. Le choix de sa taille permet d’ajuster
au millimètre près la restauration de la longueur du
membre inférieur. |
 |
La prothèse fémorale est alors réduite
sur la prothèse cotyloïdienne ;

|
On teste de nouveau la stabilité de l’articulation, l’absence
de luxation dans toutes les positions de rotation, et l’égalisation
de longueur des deux membres inférieurs.
Les sutures sont faites plans par plans, sous drains aspiratifs (non
systématiques), laissés en place deux ou trois jours.
Exemples de radiographies face et profil, de contrôle de PTH non
cimentée :

|